Que
l'on ne s'y trompe pas : le ciel bleu des images succédait
en
Normandie à un épisode neigeux comme elle en a
rarement connu à
pareille
époque.
Les stigmates de cette neige abondante
étaient partout. Est-ce à cause de cela que l'on
s'y est trouvé si bien ? Peut-être.
Les grands classiques d'abord, visités il y
a si longtemps : le centre ville de Rouen, dont les inspirations
urbanistiques de l'ère Lecanuet
vieillissent malheureusement très mal,
Honfleur la charmante, quasiment vide de visiteurs et d'autant plus
hospitalière, Deauville et Trouville,
juste pour se promener et profiter de leur douce
ambiance oisive.
Et puis de très belles découvertes : la superbe
église, toute en bois et à double nef de Honfleur
en haut de la ville, qui vaut une bonne visite,
Pont-Audemer le jour du marché, petite
ville préservée à taille humaine
où ruissellent les relations sociales d'une population
attachante et
polie. Et puis le Musée des Beaux Arts de
Rouen, un des buts du voyage, à juste
titre : il aurait valu le voyage à lui tout seul.
Les peintres et la Normandie, c'est une longue
histoire, et la richesse de ce musée en témoigne
abondamment. Un must, à qui il faudrait
consacrer un peu plus de temps. On y reviendra donc, pour
sûr, car l'abondance des tableaux du XIX° siècle, et souvent de première ordre,
a éclipsé les collections plus anciennes, de
qualité tout aussi remarquable, à la surprise du
visiteur, qui rencontre rarement autant de
chefs d'oeuvre dans un musée dit "de province".
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