5 mai 2018
Tant que les lapins n’auront pas d’historien, l’histoire sera racontée par les chasseurs.
Nous sommes une centaine d'années avant l'ère chrétienne. On trouve ici une ville celte dans la plaine champenoise, enceinte de doubles hauts remparts pour pouvoir se défendre. La rivière est toute proche et une voie romaine arrivera bientôt. Tout est en bois, tout a disparu... sauf les 21 hectares protégés autrefois et la motte circulaire qui les entourait. Pauvres
Celtes, qui malgré leur civilisation raffinée et
avancée, sont traités de primitifs préhistoriques,
quasiment réduits à se réfugier dans les arbres.
Evidemment, cette
représentation a été léguée par les
écrivains romains, sans qu'aucun texte ne les démente.
L'écriture, hélas, n'était pas l'exercice
préféré des Gaulois. Mais il était temps que l'on sorte quand même de ces fables, et que les historiens enfin restituent leur vraie réalité. Entre temps, l'Oppidum de la Cheppe offre une magnifique balade, toute ronde et toute végétale sollicitant à tout moment l'imagination de l'homme
moderne : comment étaient-ils ? Comment habitaient-ils ? Comment vivent-ils ? Comment étaient leurs relations familiales et sociales ? Beaucoup d'éléments manquent encore, même si la recherche avance beaucoup en ce moment sur "nos" Celtes. Toutefois, une chose est quasi-certaine : l'oppidum de La Cheppe n'est pas un camp militaire, et n'est pas le camp d'Attila...
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