Montréal 2012
23 juin - 19 juillet 2012
Pour
un troisième séjour dans cette ville
appréciée, pourvu de ne pas vouloir l'approcher en automobile,
il ne fallait pas en rester aux hauts lieux touristiques et fureter un
peu ici et là. Quel plaisir ce fut ! Que de
découvertes dans cette ambiance aimable, conviviale,
détendue et majoritairement francophone.
Les
marchés, d'abord : Jean Talon et Atwater. Si rares en
Amérique du Nord partout ailleurs, le Québec a gardé
cela de la France ancienne, sans aucun doute.
Les quartiers et sous-quartiers, où vivent vraiment les gens,
ensuite : tissu
urbain lâche, intersticiel, où l'on peine
à faire la part de la propriété
privée et du domaine public tant sont nombreux les espaces
intermédiaires ouverts au passage : escaliers
extérieurs de toutes formes, petits espaces verts devant les
immeubles, espaces traversant, d'une rue à l'autre, entre
les bâtiments, formant souvent cours communes,
allées pleines de verdure et ouvertes à tous
entre les rangées d'immeubles, terrains communs
semi-publics, semi-privés, souvent
transformés en véritables jardins de fleurs ou
potagers, les fameux "jardins communautaires", terrains vagues envahis
par la végétation, même tout près du centre
ville...
L'européen est
un peu dérouté par ce brouillage des
repères spatiaux, puis se rend vite compte de
l'intérêt de cet urbanisme de "l'entre-deux", qui
facilite la vie du quotidien, permet la rencontre et autant
d'installations provisoires à la lisière de la voie
publique, sans doute d'ailleurs fort différentes entre
l'été et l'hiver : garages à vélo,
terrasses improvisées, mini-serres, salles de jeux à
ciel ouvert...
Impensable chez nous, avec nos façades ou nos
propriétés si closes, au nom du "chacun chez soi".
Et partout, le souci écologique : plantations de toutes sortes,
boutiques de développement personnel, invitations au recyclage
omniprésentes, vélos...
Montréal, Ville écolo au milieu d'une des plus
grandes zones industrielles du monde, les Grands Lacs
américains, qui consomme pourtant sans compter une
énergie électrique abondante et peu couteuse,
produite par les grandes installations
hydro-énergétique de la Baie James et au
delà, vers le Grand Nord. Et qui gaspille aussi un carburant
vendu à un
cout bien inférieur à l'Europe dans des
embouteillages monstres, provoqués notamment par un
réseau autoroutier hors d'âge et un
réseau de chemin de fer quasi-inexistant. Pour autant, le
vélo est partout dans la ville, et c'est bien. Mais c'était
l'été...
Les photos sont prises
Rue Ste Catherine, dans le vieux Montréal, à
Chinatown, sur le vieux port, dans le parc des Rapides, au bord du
Canal de Lachine, aux marchés Atwater et Jean-Talon, dans le
musée de l'histoire de Montréal, près du
Musée des Beaux Arts, au
festival de Jazz dans le quartier des spectacles et dans le quartier du
Mile End. Bonne visite.
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