Rarement une
grande fête et une ville s'identifient-elles à ce point :
Nîmes, pendant sa féria, prend un visage
entièrement tourné vers le divertissement, sous toutes
ses formes, dans tous ses excès. La féria de Nïmes,
"c'est du lourd". Pendant cette grosse moitié de semaine, la
ville se voue entièrement à l'accueil, à la
distraction et au plaisir du public immense qui l'envahit dans ses
moindres recoins, occupant tous ses espaces publics à toutes les
fins possibles : dormir, manger, évacuer, discuter, commenter...
en se transformant totalement, en s'aménageant et se
déménageant continuellement au gré des
festivités, en reléguant les automobiles très
loin...
Il reste dans cet événement quelque chose des grandes
fêtes des cités romaines, où l'on se pressait des
quatre coins de l'Empire... Le Dieu ici est le taureau,
représenté sous tous ses avatars, tous ses "produits
dérivés". Et ce n'est pas qu'un prétexte :
l'essentiel de la férias s'organise au rythme des deux grandes
corridas quotidiennes : celle de 11 h 00 - pour les connaisseurs, et
celle de 18 h 00, pour tous les autres...
On ne dissertera pas sur le caractère controversé de la
chose : quand on est né largement au nord de la Loire, il faut
aller à la corrida en ethnologue, et certainement pas en
esthéte ni en afficionado de pacotille. La corrida est
l'évidente héritière directe des antiques jeux du
cirque. Pouvoir en revivre les instants, dans des arènes
millénaires bondées, tout comme elles l'étaient
sous César, est un grand privilège.
Et puis nous sommes dans le Sud, dans ce mélange tout
méditerranéen de l'envie de profiter et de la
gravité des traditions séculaires...
Nota : Pour ménager les susceptibilités, les images de
corrida prises en 2011, ne figurent pas ci-dessous, mais sont
accessibles par ce lien :
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