L'éclusée, de Ferdinand Gueldry


10 janvier 2016

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Grande toile, mais peut-être parmi de celles qu'on regarde le moins. C'est que les naturalistes ne peuvent rivaliser avec les impressionnistes. Peut-être un juste retour des choses : car ce sont bien les naturalistes qui étaient à la mode pour leurs contemporains. Et Van Gogh n'a que vendu une seule toile alors qu'il n'en produit 80 pendant les 70 jours qu'il a passé à Auvers sur Oise. Et Ferdinand Gueldry exposait encore en 1933, alors que Picasso et Monet exposaient aussi déjà. Mais Gueldry n'a même pas de page "Wikipédia". Sic transit.

Passons : cette toile a arrêté le visiteur. Evidemment l'atavisme familial fluvial y est quelque chose. Voici donc l'éclusée "avalante", c'est à dire descendante vers l'aval.  Gueldry aime les scènes de canotage et autres. Cette toile ouvre une perspective bien travaillée : le fond de l'écluse évidemment s'impose.

Au delà, nous sommes sans doute un des dimanches de l'été d'une des années 1880 - le tableau a été présenté en 1889. Sportifs et promeneurs se mêlent dans la douceur de l'après-midi. Ce que l'on appelle une "promenade démocratique", apanage d'un pays apaisé et pacifique, fait rare sur la planète, à l'époque comme maintenant. Le tableau est visible au Musée des Beaux-Arts de Reims.

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