La glorieuse antiquité grecque, dont on visite les vestiges à Athènes, ne doit pas masquer le fait que la Grèce
s'est aussi trouvée, pendant un millénaire complet, au coeur de l'Empire Byzantin. En clair, du développement
du Christianisme côté oriental.
Le Musée byzantin et chrétien d'Athènes rend compte de cette histoire fabuleuse, alors que le Christianisme n'était pas
encore en concurrence avec l'Islam, et que les fondamentaux de la religion chrétienne, dans sa version
orthodoxe, s'inventaient. Et l'on apprend par exemple que Constantinople, la Ville de Constantin, Empereur d'Orient,
devenue Istambul, ne fut islamisée qu'au quinzième siècle. Si tard.
Ce musée a été rénové complètement et agrandi en 2004 et 2010, grâce à pas mal d'Euros européens, mais aussi
sans doute de quelques roubles - solidarité orthodoxe oblige. Ouf il était temps : la crise grecque ne permettrait
plus de telles réalisations, à l'évidence.
Mais quelle réussite ! Des espaces clairs, magnifiquement agencés, mettant en valeur un immense et fabuleux choix
d'objets de toute catégorie. Relevons, parmi tant de choses, la signature originale d'un empereur d'orient. Mais aussi
des bas reliefs des tous premiers siècles du christianisme représentant la scène de la nativité telle que nous
la connaissons encore : la crèche, le boeuf, l'âne. Etonnante permanence de la représentation religieuse.
Et tant d'autres choses.
Malheureusement, comme l'indiquent les images - sans trucage aucun - ce musée est vide de visiteurs. On ne vient
manifestement pas à Athènes pour visiter Byzance... et pourtant !