Arles, la Ville
26 et 27 février 2010
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De prime abord, l'oeil de l'habitant
du nord de la Loire perçoit de cette ville un formidable bazar :
tissu urbain chaotique, voirie engorgée, extérieurs
peu soignés, occupation anarchique des espaces publics... Et
puis, très vite, l'impression évolue : cette sensation
s'explique et se dépasse rapidement. D'une part, cette ville
expose sa longue histoire au grand jour. Cité majeure du monde
antique, port fluvial énorme où se croisaient et
commerçaient grecs, romains, gaulois et autres barbares de
toutes origines, Arelate - c'est son nom romain - n'a cessé
d'empiler les strates historiques sans en détruire vraiment
aucune. Pourtant, et d'autre part, cette ville est un vrai lieu de vie
pour toutes les catégorie de population, tous les âges,
toutes les conditions, très loin des
centres-villes-musées aseptisés et figés dans la
pierre. Les enfants, les jeunes sont partout, envahissant les cours,
les parvis, les ruelles de leurs jeux, skate-boards, cyclos... Un jeune
homme très chic s'inquiète auprès d'un ami : "Tu
te rends compte, des brebis qui meurent, quand même, c'est pas
tous les jours... !"... Une trogne raconte à une autre "Ma
fille, tu sais quoi, elle part au Japon demain, toute seule, ouais !"...
On comprend pourquoi les très nombreux et illustres
amoureux de cette ville ne manquent pas, entre littérateurs,
peintres et photographes...