Avoir la grande chance de monter à
l'Acropole d'Athènes (y
en-a-t-il une autre ?) est une expérience exceptionnelle
qu'il faut savoir goûter, pas après pas, marche
après marche, instant après instant. Cette
expérience
permet d'embrasser d'un coup 25 siècles d'humanité.
De se dire qu'à 8 heures du matin, même au siècle
de Périclès, le site était quasiment
désert, comme 2 500 ans après. De se dire aussi que les
hordes de touristes, se hissant quelques heures après,
degré après degré, jusqu'aux sanctuaires de
l'ancienne religion ressemblent sans doute trait pour trait à
cette foule bigarrée, bruyante, négligeante, venue de
tous les coins du monde hellénique pour le voyage de leur vie :
héllènes de toutes les cités et de toutes les
îles, macédoniens, crétois, thraces, illyriens,
métèques, perses, mèdes, esclaves affranchis ou
accompagnant leurs maîtres... venus rendre leur culte à la puissante Athéna.
L'Acropole est désormais dotée de son musée
propre, juste à ses pieds : réalisation exceptionnelle,
elle aussi,
qui avait même suscité la promesse d'un voyage tout spécial pour le visiter. Voilà qui est fait.